Légende congelée
spectacle tous publics
Synopsis
Les coulisses d'un supermarché.
Au loin la voix vide d'un animateur commercial dans la chambre froide. Deux manutentionnaires rangent, sans conviction, des cartons de poissons congelés. Sous le soleil électrique, dans cet univers frigorifique, aucune échappatoire... sauf l'imaginaire.
Alors ils inventent la banquise, la neige, des dieux insouciants, un esquimau solitaire et une femme-phoque d'un autre monde.
Une histoire de vie, de vent, de dieux, d'amour...
Conte inuit
Un inuit vit seul sur la banquise.
Un soir il aperçoit des femmes magnifiques qui dansent nues sur un rocher, puis, une à une endossant leur peau, elles redeviennent phoque et plongent dans la mer.
Mais auparavant, l'homme avait subtilisé la peau de l'une d'elles...
Les marionnettes
Ce sont des marionnettes qui incarnent les personnages du conte. Plusieurs caractéristiques les définissent :
Leur taille varie selon les « plans » rapprochés ou éloignés, ce qui permet d'appuyer l'aspect désertique de cet univers et la petitesse d'une vie humaine face à l'immensité de la banquise.
La technique de manipulation est à tringles, ce qui apporte une distance supplémentaire entre la marionnette et son manipulateur qui est à vue.
Les personnages masqués
Avec
l'apparition des deux dieux masqués surgit un
troisième plan de lecteur qui dynamise le rythme du
spectacle. L'imaginaire des manutentionnaires a engendré
deux forces divines qui permettent de poser un autre regard sur la
destinée des personnages.
Les masques ont été créés après une recherche documentaire afin de reproduire et d'adapter à nos besoins scéniques l'esthétique des masques traditionnels inuit.
Ils sont entiers, ce qui oblige les comédiens à une corporalité globale extrêmement dynamique, en opposition avec la banquise statique et les marionnettes miniatures : les dieux sont comme des géants dans cette immensité.
Les comédiens
Catherine LAURENT et Fabrice PETITJEAN
Les ombres
Elle apparaissent de manière anecdotique, avec un recul par rapport aux actions en cours, comme des métaphores, des ellipses dans la narration.
Le décor
Le décor est constitué de caisses de cartons et d'une grande toile blanche. Il est rendu vivant par sa modification à vue : objet fonctionnel en début de spectacle, sa malléabilité donne une grande variété de composition qui permet aux deux personnages clownesques de transcrire leur vision de la vie au Pôle Nord.
La musique
Le spectacle privilégie le visuel au texte : Le climat, les non-dits et l'expression des sentiments sont évoqués par la musique. Il s'agit d'une création originale dans une style apparenté à la « musique du monde ». Une recherche a, d'une part, été entreprise dans le domaine vocal afin de reconstituer la particularité des chants inuit, et d'autre part dans l'évocation des éléments et phénomènes naturels. (cf. Hervé Mignot)
Bibliographie
LIVRES
« L'appel du
nord » de Jean Malaurie – Editions de la
Martinière
« Ultima
Thulé » de Jean Malaurie –
Editions Plon/Bordas
« L'art
du grand nord » dirigé par Jean Malaurie
– Editions Citadelles et Mazenod
« Masques
du monde » de M. Revelard et G. Kostadinova
– Editions de la Renaissance du livre
« La
petite fille dans la forêt des contes » de
Pierre Péju – Editions Réponses/Robert
Laffont
« Grands
Dieux » de Kramsky et Mattoti – Editions
Seuil Jeunesse
« Mission
en Antarctique » de Cousteau – Editions
Hachette
DOCUMENTS SONORES
CD « Canada –
Jeux vocaux des Inuit (Inuit du Caribou, Netsilik et
Igloolik) »
CD
« Chants et tambours Inuit de Thulé au
détroit de Bering » de Jean Malaurie, mai
1988
CD
« Greenland » Jean-Louis Etienne
et le G.R.E.A.
VIDEO
« Nanouk
l'esquimau » - un film de Flaherty
« Paul-Emile
Victor, un rêveur dans le
siècle » - Trois reportages de Jean-Louis
Comolli
« Endurance,
l'expédition légendaire de Sir Ernest
Shackleton »
- Un films de G. Butler
« Canada
–
Nunavut, les îles des chasseurs de
pierre » - un
film de P.-M. Hubert
« Spitzberg,
le damier du pôle » - un film de P.-M.
Hubert